Le Chef de l’État burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré a remanié son gouvernement le dimanche 25 juin 2023 en procédant à un changement à la tête du ministère de l’Agriculture, des ressources animales et halieutiques. C’est le commandant Ismaël Sombié qui dirige désormais ce département si cher, au capitaine Ibrahim Traoré qui ne manque pas de projets ambitieux pour le secteur agricole.
Par Hakim Hien
Après huit mois de fonction, le chef d’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré a remanié son gouvernement. Il a choisi de changer Dr Denis Ouédraogo, son ministre de l’Agriculture, des ressources animales et halieutiques.
C’est le commandant de gendarmerie Ismaël Sombié âgé de 40 ans qui va désormais conduire les grands projets agricoles du président de la Transition Ibrahim Traoré.
C’est sans doute qu’après le métier des armes, l’Agriculture est le grand amour du président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré. Depuis son premier discours de la prise du pouvoir le 30 septembre 2022 jusqu’à ce jour, le chef de l’Etat n’a donné aucune communication importante sans parler du développement agricole.
Le nouveau « Commandant en chef » de l’Agriculture, Ismaël Sombié a de grands défis à relever. Parmi les défis urgents, il aura besoin de résoudre l’équation des intrants agricoles à l’orée de cette saison.
La rareté et la cherté des intrants remontent à l’avènement de la Covd-19 et aggravées par la guerre russo-ukrainienne. C’est un véritable casse-tête chinois pour le gouvernement et les paysans.
A cela s’ajoutent les problèmes de subvention pour son acquisition sur le marché national et international.
Pour un pays qui est menacé d’insécurité alimentaire, la situation se trouve dans les besoins prioritaires du Burkina Faso.
Agriculture, la deuxième priorité du capitaine
Pour la campagne agricole 2023, le pays attend 5 308 805 tonnes de céréales, 1 805 975 tonnes de cultures de rentes et 1 074 647 tonnes d’autres cultures vivrières.
Outre les intrants, le président de la Transition burkinabè a lancé un ambitieux programme, celui de l’initiative présidentielle pour valoriser 11 000 hectares de terres agricoles au cours de la nouvelle campagne 2023/2024.
C’est un programme qui coûte 22 milliards de francs CFA pour trois composantes. La première intitulée « Initiative d’urgence pour l’intensification de la riziculture » prévoit le développement de la culture de riz sur 4 000 hectares.
Les deuxième et troisième composantes intitulées respectivement, « Programme alimentaire militaire du Burkina Faso » (PAMBF) et « Production de défense de la Patrie contre l’insécurité alimentaire » (PDPIA) portent sur la mise en valeur d’une superficie de 3 500 hectares de terres agricoles chacune.
Le 9 novembre 2022, moins de deux mois après sa prise du pouvoir, le capitaine Ibrahim Traoré avait annoncé le financement de dix milliards de FCFA pour appuyer la culture de contre-saison. C’était la principale décision de son tout premier conseil des ministres. Huit mois après, aucun bilan officiel n’a encore été fait sur les résultats de financement.
Au préalable, le président de la Transition, le capitane Ibrahim Traoré avait indiqué dans sa toute première interview le jour de sa prise de pouvoir le 30 septembre 2022, qu’il faut envoyer une parte de l’armée dans l’agriculture.
Le principal problème de ce programme demeure l’insécurité qui se vit dans presque toutes les régions du Burkina Faso. Le pouvoir devrait arriver à contrôler les zones de production agricole pour espérer atteindre les objectifs.
Des milliers de paysans sont aujourd’hui des déplacés internes ayant fui les combats pour se retrouver dans les centres villes.
