La conférence internationale des nations sur le climat a ouvert ses portes le lundi 7 novembre 2022 à Charm el-Cheikh en Egypte. Cette rencontre réuni une centaine de chefs d’Etat et des acteurs de la société civile. Simultanément à la tenue de cette conférence, quelques associations burkinabè donnent leurs attentes des dirigeants nationaux et internationaux.
Par Elza Nongana
Les associations burkinabè œuvrant dans le domaine de la protection et la sauvegarde de l’environnement attendent des pays industrialisés, le respect des engagements sur la question des pertes et dommages à cette COP 27. Des engagements avaient été pris depuis 2009 par les pays industrialisés afin de payer la somme de 100 milliards de dollars aux pays pauvres pour faire face au dérèglement climatique.
Ibrahim Tapsoba, président du Collectif des Amis pour la Sauvegarde de l’Environnement (CASE) crée en 2020, espère qu’à l’issu de cette conférence des nations, les pays du nord tiendront leur promesse. « Nous souhaitons qu’ils prennent en compte les aspirations des pays pauvres. Nous espérons que les grands pollueurs comme les Etats Unis et la Chine mettent la main à la patte et dans la poche afin que l’on puisse minimiser les dégâts du changement climatique ».

La présidente du Réseau des Jeunes pour la Protection de l’Environnement (RJPE) Madame Laurelle Kéré, aborde dans le même sens. Elle espère que les dirigeants nationaux porteront les messages de plaidoiries de leurs pays à la COP 27 et qu’ils obtiendront gain de cause.
Quant à Monsieur Olivier Tuina, directeur exécutif de l’association Jeunes Volontaires pour l’Environnement (JVE) crée en 2009, il reste sceptique sur le respect des décisions qui seront prises à la COP 27. « La question des dommages et préjudices est au cœur des échanges mais d’un regard un peu lointain, je ne suis pas convaincu des décisions qui sortiront de cette rencontre. », affirme-t-il.
«Les grandes puissances comme la Chine, les Etats Unis et la Russie sont absents à cette conférence. Et je ne sais pas si les négociations aboutiront si l’on connaît l’influence de ces pays. On ne peut pas décider à leurs places sur les questions de pertes et préjudices, si l’on sait que leurs portefeuilles devront être touchés pour faire sortir de l’argent », ajoute Monsieur Olivier Tuina
Ces associations burkinabè de jeunes qui militent pour la protection et la sauvegarde de l’environnement veulent contribuer dans la lutte contre la pollution de l’air, à la dégradation des sols et au réchauffement climatique. Pour ces associations, plusieurs problèmes sont liés à l’environnement dont la gestion des déchets, la question de l’hygiène et de l’assainissement et les changements climatiques.
Elles organisent à cet effet des campagnes de reboisement, des journées de salubrité et de sensibilisation, des caravanes et foires sur les énergies renouvelables, des formations sur la question des énergies propres, participent aux activités des autres associations œuvrant dans le même domaine et créés le Réseau des Organisations de Jeunesse œuvrant dans le domaine de l’Environnement et du Climat.
En 2020, le Collectif des Amis pour la Sauvegarde de l’environnement avait mis sous terre 200 plants dans 200 ménages dans la commune rurale de Saaba, située aux encablures de Ouagadougou.
L’association des Jeunes Volontaires pour l’Environnement (JVE) a travaillé avec les centres de collecte et de traitement des déchets des communes et participe régulièrement au salon des énergies et énergies renouvelables d’Afrique.
En attendant les décisions de la 27ème conférence internationale sur le climat dont la clôture est prévue pour le 18 novembre prochain, le CASE, le RJPE et la JVE lancent un appel à la population burkinabè pour plus d’engagement dans la protection de l’environnement.