Une cache d’armes de guerre a été découverte à Niamey la capitale du Niger, dont les images ont été diffusées à la télévision nationale, le 22 février 2024. Les autorités nigériennes pointent du doigt la France.
Par Nicolas Bazié
C’est un véritable arsenal de guerre que les services de renseignement et de sécurité du Niger ont découvert, les 19 et 20 février dernier. Dans un communiqué, les autorités indiquent que la découverte a été faite dans une « villa précédemment occupée par des militaires français et des locaux de la mission européenne Eucap Sahel », précisément au quartier Francophonie extension Tchangarey à Niamey.
Pour les autorités nigériennes, il n’y a pas de doute, « ces découvertes témoignent clairement des velléités de déstabilisation orchestrées par la France et des proches de l’ancien président Mohamed Bazoum ».
Des découvertes qui font suite à des « perquisitions menées par les services de la Police judiciaire, de la gendarmerie et de la police scientifique.» Sur les images diffusées par la RTN, on y découvre entre autres, un important lot de matériel militaire et de munitions de tous genres notamment des armes d’assaut, des explosifs.
À cela s’ajoutent des cartouches de gros calibres mais aussi des moyens de communication satellitaire, des cartes avec des précisions sur les points stratégiques du pays et de la capitale et d’autres équipements qui ne laissent aucun doute sur les intentions de leurs propriétaires notamment de fausses plaques d’immatriculation et d’habits de camouflage.
Pire, sur un tableau de ce qui a l’air d’un «centre opérationnel de commandement des instructeurs français», on peut également lire : « la paix, on peut l’éviter! »
En juillet 2023, lorsque les généraux ont mis fin au régime de Mohamed Bazoum, les menaces et les mises en garde venaient de divers horizons, visant à repousser les militaires auteurs du coup d’État.
La CEDEAO avait même annoncé une opération, avec sa force en attente, pour rétablir Mohamed Bazoum dans ses fonctions de président.