L’Association Beog Neeré Sooré (ABNS) a organisé, les 21 et 22 août 2024 à Ouahigouya, chef-lieu de la région du Nord, un atelier de formation sur le Projet Initiatives communautaires de promotion des droits humains et l’espace civique dans la région du Nord. Objectif : renforcer les capacités des défenseurs des droits humains de la région du Nord sur le mécanisme de protection de la Commission nationale des droits humains (CNDH).
Par Zakiss Ouédraogo, correspondant dans le Yatenga
Le Projet Initiatives communautaires de promotion des droits humains et de l’espace civique va consister principalement à familiariser les défenseurs des droits humains à l’utilisation du mécanisme de protection et favoriser un partage d’expériences des acteurs sur le mécanisme de protection de la Commission nationale des droits humains (CNDH).
Pour la chargée de projets à l’Association Beog Neeré Sooré (ABNS), Ange Miranda Zongo, «défendre les droits humains est notre domaine de prédilection. Nous avons organisé cet atelier à travers le Projet promotion des droits humains et de l’espace civique dans la commune de Ouahigouya afin d’outiller les défenseurs des droits humains ».
Le conseiller technique en droits humains et agent technique de la CNDH, Tadoa Bruno Yonli a été le facilitateur de la formation. Pour lui, «cette session de formation au profit des défenseurs des droits humains est une aubaine pour les acteurs de mieux s’approprier les textes et lois en la matière. Il était question de développer des modules sur les droits humains pour actualiser les connaissances, le mécanisme lui-même, la loi 039 de 2017 qui porte sur la protection des défenseurs des droits humains, le fonctionnement et l’organisation du mécanisme et les outils qui accompagnent le mécanisme pour son bon fonctionnement ».
Il a aussi ajouté qu’ « il est très important que les acteurs qui animent déjà ce mécanisme puissent maitriser ses outils. À l’issue de cet atelier, nous attendons que les acteurs mènent des actions qui vont actionner le mécanisme notamment par la collecte des informations et par la saisine de la CNDH pour les cas de violations des droits humains ».A son avis, ces actions sont importantes pour les communautés en temps de crise sécuritaire et humanitaire.
Au Burkina, la crise sécuritaire a occasionné la dégradation progressive de la situation des droits humains avec pour conséquences les déplacements massifs de populations vers d’autres localités. Loin de leurs localités d’origine, ces déplacés internes peinent à satisfaire leurs besoins primaires. Ce qui met à mal la cohésion sociale et le vivre-ensemble.