International Media Support (IMS), une ONG danoise a organisé un forum – dialogue entre les représentants des Médias et des Forces de Sécurité sur les élections du 22 novembre prochain. L’objectif est d’assurer une couverture conforme aux normes et recommandations déontologiques des deux corps. C’était du 15 au 16 octobre 2020 à Ouagadougou.
Par Tatiana Kaboré, stagiaire
International Media Support (IMS) est une ONG danoise intervenant dans plus de 40 pays. Elle est à l’origine du Programme Sahel (2018-2021) qui couvre trois (03) pays, notamment le Burkina Faso, le Mali et le Niger. L’IMS accompagne depuis plusieurs années, les médias tels que la Cellule Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation (CENOZO), le Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ) et les radios communautaires (Diapaga, Dori…). Selon l’IMS, ces forum- dialogues organisés ont contribué à des élections apaisées au Ghana en 2016, au Libéria en 2017, en Sierra Leone et plus récemment au Mali en 2018.
Dans le but de renforcer les liens entre les Forces de sécurités et les Journalistes durant la période électorale, l’IMS a organisé un forum de dialogue entre les représentants de ces deux corps. Cette formation a été initiée pour assurer une meilleure couverture tout en tenant compte des normes et recommandations déontologiques des deux entités.
Selon les acteurs de l’IMS, ce forum dialogue permettra, dans un premier temps, d’assurer la sécurité des travailleurs des médias, d’avoir des reportages fiables et professionnels à même de contribuer à des élections crédibles et apaisées au Burkina Faso. Dans un second temps, il permettra aux Forces de sécurité chargées de la sécurisation des élections, de bien remplir leur mission dans la sérénité.
Pour Jane Larsen, responsable du Programme Sahel d’IMS, la formation permettra d’améliorer la relation parfois tendue entre les Forces de sécurité et les journalistes. Et de promouvoir la liberté d’expression et la sécurité des journalistes notamment dans le contexte des élections prochaines.
La formation selon Steen Sonne Andersen, l’Ambassadeur du Danemark au Burkina Faso est « important et symbolique car les médias en tant que 4è pouvoir démocratique, doit être à mesure de fournir des informations de qualités aux populations. »
« Cette formation, nous l’apprécions sincèrement. Nous allons travailler à ne pas être pernicieux dans le temps afin que nous puissions mutuellement se connaître, connaître le travail des uns et des autres pour afin de façon conséquente collaborer sur le terrain », pour une élection apaisée et crédibles, a espéré Patrice Yeye, commissaire principal de la police, représentant le ministre de la sécurité.
Cette formation se déroule à quelques semaines des élections présidentielle et législatives prévues pour le 22 novembre 2020. Des sélections qui sepréparent dans un contexte d’insécurité et de crise sanitaire liée à la covid-19.