Le Conseil des ministres gabonais a annoncé, ce mercredi 22 janvier 2025, l’organisation de l’élection présidentielle le samedi 12 avril 2025, marquant ainsi une étape clé dans le processus de transition après le coup d’État du 30 août 2023.
Le ministre gabonais de l’Énergie et porte-parole du gouvernement, Séraphin Akuré-Davin, a précisé ce mercredi 22 janvier 2025 que l’élection présidentielle est fixée au samedi 12 avril 2025. « Le collège électoral est convoqué pour cette date, conformément aux dispositions du décret », a-t-il indiqué.
Le scrutin, prévu de 7h à 18h, se déroulera selon la nouvelle Constitution adoptée par référendum le 16 novembre 2024. Selon l’article 42 de cette Constitution, le mandat présidentiel est fixé à 7 ans, renouvelable une seule fois.
Le texte prévoit un scrutin majoritaire uninominal à deux tours. Si aucun candidat n’obtient la majorité absolue au premier tour, un second tour sera organisé dans un délai de 14 jours. Seuls les citoyens gabonais âgés de 35 à 70 ans sont éligibles à la présidence.
Cette décision s’inscrit dans les engagements du Général Brice Oligui Nguema, président de la Transition, visant à rétablir l’ordre constitutionnel après le coup d’État du 30 août 2023, qui a évincé l’ex-président Ali Bongo.Elle marquera ainsi la fin de la Transition militaire instaurée après ce coup d’État.
Cependant, certaines dispositions de la nouvelle Constitution suscitent des débats, notamment celles permettant au Général Nguema de se présenter à la présidentielle.
Malgré les engagements de l’Armée à rendre le pouvoir aux civils, des observateurs redoutent une instrumentalisation du processus électoral.
Ce climat de méfiance se situe dans un contexte régional marqué par une série de coups d’État entre 2020 et 2023 en Afrique centrale et de l’Ouest, mettant en lumière la fragilité des systèmes démocratiques et les risques de dérives des transitions militaires.