La Cour d’Etat du Niger a levé ce 14 juin 2024, l’immunité de l’ancien président Mohamed Bazoum, annoncent plusieurs médias.
Par Nicolas Bazié
Mohamed Bazoum ne bénéficie plus d’immunité présidentielle ! C’est la justice nigérienne qui en a décidé ainsi. Ce vendredi, l’ancien chef de l’État, renversé le 26 juillet 2023 par un coup d’État, a vu son immunité levée, suite à une ordonnance de la Cour d’Etat du Niger.
« La Cour ordonne la levée de l’immunité de M. Mohamed Bazoum». C’est cette phrase de Abdou Dan Galadima, président de la plus haute juridiction du Niger, qui a scellé le sort du président Bazoum, détenu depuis plus de 10 mois maintenant par les militaires au pouvoir.
Cette décision ouvre ainsi la voie à un possible procès pour l’ancien dauphin de l’ex-président Mahamadou Issoufou.
Après la décision de justice, Me Ould Salem Mohamed qui est l’un des avocats de Mohamed Bazoum a dit « prendre acte de la décision », indiquant que le collectif des avocats de l’ex-président allait communiquer « incessamment ».
Mohamed Bazoum est accusé de «complot d’attentat à la sécurité et l’autorité de l’Etat», de «crime de trahison», de «faits présumés d’apologie du terrorisme» et de «financement du terrorisme».
En l’espèce, il lui est reproché, selon nos confrères de VOA, d’avoir parlé au téléphone avec le président français Emmanuel Macron et le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken pour qu’ils l’appuient «par une intervention armée», lors du coup d’Etat du 26 juillet 2023.
Il lui est également reproché d’avoir affirmé, selon toujours le média, « libéré des terroristes et de les avoir reçus à la présidence».