La CEDEAO et l’Union Africaine ont demandé au chef des putschistes en Guinée Mamady Doumbouya, la libération du Président Alpha Condé. Plusieurs autres voix dont celle du Secrétaire Général de l’ONU Antonio Guterres et du Quay D’Orsay ont aussi exigé la libération sans condition d’Alpha Condé. Tous condamnent également la prise du pouvoir par la force.
Par La Rédaction
Alpha Condé a été destitué dans la mi-journée du 5 septembre 2021 par le groupement des forces spéciales en Guinée (GPS) conduit par son premier responsable Mamady Doumbouya. Les choses sont allées très vite. Les éléments du Lieutenant-Colonel Mamady Doumbouya ont assailli la zone présidentielle tôt dimanche avec des tirs très nourris. Au bout de quelques temps avant midi, Alpha Condé a été pris par des soldats lourdement armé.
Les déclarations des putschistes et les premières images de l’arrestation d’Alpha Condé sont devenues virales sur la toile. Une scène de liesse s’est éclatée dans les rues de Conakry à l’annonce de l’arrestation du président réélu en 2020 pour un troisième mandat.
Si la joie s’est vite invitée chez des guinéens, il fallait attendre très tard en fin de journée pour les premières réactions officielles de la CEDEAO, UA, France etc. En Guinée, même les leaders politiques de l’opposition, toujours farouches au pouvoir de M.Condé n’ont pas pipé mot de même que les organisations de la société civile.
La condamnation des institutions internationales
Comme d’habitude, les putschistes ont eu des condamnations de « principes » venues de l’Union africaine, de la CEDEAO, de l’ONU et de la France. Les chef d’Etat de la sous-région, individuellement pris se sont murés dans un silence.
La première condamnation est venue du secrétaire général de l’Onu Antonio Guterres qui s’est dit préoccupé de ce qui se passait en Guinée.
L’Union africaine dit condamner toute prise de pouvoir par la force et demande la libération immédiate du président Alpha Condé. Elle a aussi annoncé que son conseil de paix et de sécurité va examiner en urgence la nouvelle situation en Guinée afin de prendre des mesures appropriées aux circonstances.
La CEDEAO a également condamné l’œuvre du Lt Colonel Mamady Doumbouya et ses camarades. Elle dit condamner avec la plus grande fermeté. Elle appelle à la libération immédiate sans condition du Président Alpha Condé et toutes les personnalités arrêtées. La CEDEAO a aussi demandé le retour de l’ordre constitutionnel sous peine de sanction.
La France a déclaré qu’elle se joint à l’appel de la CEDEAO pour condamner la tentative de prise de pouvoir par la force. Elle demande également le retour de l’ordre constitutionnel et appel à la libération immédiate et sans condition du Président Alpha Condé.
