spot_img
spot_img
spot_img

Mines : Inquiétudes autour de la mine de Karma au Burkina Faso

Publié le : 

Publié le : 

Ceci est une tribune des services de la société minière Riverstone Karma parvenue à la rédaction de libreinfo.net.

L’acheteur de la mine de Karma, dans le Nord du pays fait face à un double challenge pour développer le gisement aurifère.

Au lendemain de l’attaque terroriste contre les installations de Riverstone Karma SA qui a fait deux morts dont un employé, la mine confrontée régulièrement à l’avancée des terroristes dans son périmètre immédiat joue désormais sa survie  à quitte ou double.

La mine tire la sonnette d’alarme sur l’urgence d’asseoir un dispositif de sécurisation accrue de sa zone d’intérêt. A défaut des éléments déployés dans le cadre de l’office national de sécurisation des sites miniers ( Onassim) qui a mobilisé à peine 13% des effectifs prévus soit 3000 hommes, la mine demande désormais à l’Etat de lui octroyer les autorisations nécessaires pour qu’elle se dote d’une sécurité privée armée dans l’enceinte de la concession minière.

Riverstone Karma s’estime désormais sur la lisère face à la pression des groupes terroristes dans le Yatenga. Ces derniers ont déjà conquis les provinces voisines, notamment le Lorum et coupé la Nationale 2 reliant Yensé, près de la frontière malienne à Ouahigouya, la capitale régionale. « La mine fait face aussi à un défi majeur. En effet, le premier site d’exploitation est en fin de vie, une seconde zone dont l’exploitation qui devrait avoir débuté depuis Janvier 2022 couvre un ancien cimetière du village environnant.

Cette superficie non encore exploitée selon les études regorgerait de minerais et qui, si elle était exploitée permettrait à la mine d’avoir une durée de vie de 05 années supplémentaires » selon nos informations. Le maintien du gisement de Karma permet de préserver plus de 800 emplois dont 500 directs.

Le cas de Karma n’est pas isolé dans le paysage minier burkinabè. Alors que la situation sécuritaire continue à se dégrader avec des attaques quasi quotidiennes sur tout le pourtour du territoire national, d’après des sources occidentales, les opérateurs miniers, inquiets et sous pression, appellent à la rescousse.

En avril dernier, le producteur russe d’or, avait invoqué des « raisons de sécurité » pour justifier l’arrêt de ses activités à Taparko. La principale mine privée du pays est située dans le nord du Burkina, en proie à des violences djihadistes depuis six ans. « L’insécurité met les mines sous pression », glisse le responsable d’une mine.

mine de Karma
L’usine de la mine d’or de Riverstone Karma SA

Dans le Nord du pays, Néré Mining, acheteur de la mine de Karma, près de Ouahigouya s’inquiète de l’exposition de son site aux incursions djihadistes. Néré mining est un consortium emmené par l’entrepreneur local, Elie Justin Ouédraogo, l’un des administrateurs de Semafo Burkina Faso, société minière canadienne rachetée par Endeavour en 2020. Ouédraogo contrôle 29% de Néré Mining et préside Riverstone Karma SA, la société détentrice du permis minier de Karma, situé près de Ouahigouya dans le Nord du pays.

Néré Mining est principalement financé par Coris Bank International, l’établissement du banquier local Idrissa Nassa, de plus en plus impliqué dans l’industrie minière de son pays. C’est grâce à son soutien que Néré a pu acquérir – à hauteur de plus de 90%-, la holding Riverstone, d’un capital social de 52 milliards F CFA (79,3 millions d’euros) qui détient Karma et douze autres filiales. De quoi étendre la durée de vie de la mine d’or de plus de 10 ans.

Lire aussi : Burkina Faso : deux morts et des blessés dans une attaque contre la mine d’or Riverstone Karma au Nord

www.libreinfo.net

Articles de la même rubrique

Burkina/Dette intérieure : Le Premier ministre appelle les opérateurs économiques à un renoncement par patriotisme

Le Premier ministre, Dr Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla, a présidé ce 22 novembre, la 21e édition de la Rencontre nationale gouvernement/secteur privé, un...

Semaine de l’industrie burkinabè : La souveraineté économique au menu de la 6e édition

La 6ᵉ édition de la Semaine de l’industrie burkinabè (SIB) se déroule du 21 au 25 novembre 2024 à Bobo-Dioulasso. Elle est placée sous...

Burkina : Les exportations en hausse de 26% à fin septembre 2024 

Les exportations et les importations des biens par le Burkina sont en hausse avec un déficit de la balance commerciale en amélioration à fin...

ASCE-LC: Lassané Compaoré, nommé contrôleur général d’Etat

Le chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim Traoré, a nommé par décret, le 20 novembre 2024, un nouveau contrôleur d’Etat à la tête de...

Burkina: le gouvernement reçoit un don de 53 véhicules électriques

Le gouvernement burkinabè a reçu un don de 53 véhicules électriques, le mercredi 20 novembre 2024, des mains du directeur de cabinet du chef...

Autres articles

Académie africaine des sciences de la santé : Pr Claudine Lougué du Burkina élue membre

L’ancienne ministre burkinabè de la Santé, Pr Léonie Claudine Lougué/Sorgho, a été élue membre de l’Académie africaine des sciences de la santé, lors de...

Mali/Suspension de Joliba TV : La Maison de la presse appelle à reconsidérer la décision 

La Maison de la Presse et les organisations professionnelles des médias du Mali ont réagi ce 23 novembre 2024, au retrait de la licence...

Campagne sèche 2024-2025 : Des intrants et du matériel d’irrigation pour le Loroum

Dans le cadre des efforts de relance économique et de soutien aux populations réinstallées après les opérations de sécurisation, le ministre de l’Agriculture, des...

Burkina/Dette intérieure :  3 000 milliards de FCFA déjà payés 

La 21ᵉ édition de la Rencontre nationale gouvernement/secteur privé (RGSP),  tenue les 22 et 23 novembre 2024 à Bobo-Dioulasso, a permis au Premier ministre...

Musique : Daouda, le sentimental dilemmatique !

Dois-je finalement faire parvenir mon joli bouquet de fleurs à la redoutable femme de mon patron, alors que mon cœur balance et rebalance ?...