Le chef de l’État nigérien, le général Abdourahamane Tiani a signé, le 10 octobre 2024, un décret portant déchéance provisoire de la nationalité de neuf personnes soupçonnées des faits de complot et de trahison.
Par Nicolas Bazié
La nouvelle est tombée dans la nuit du 10 octobre comme un couperet : 9 Nigériens nommément cités sont provisoirement déchus de la nationalité nigérienne, suite à décret présidentiel signé par le général Abdourahamane Tiani et rendu public par le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP).
Mener des activités susceptibles de perturber la paix et la sécurité publique, c’est du moins ce qui est reproché à ces personnes, d’après le décret qui se veut plus précis.
Les neuf personnes, en effet, sont soupçonnées de s’être mises en intelligence avec une puissance étrangère, en vue de l’engager à entreprendre des hostilités contre l’Etat. Cependant, les autorités nigériennes n’ont pas expressément mentionné le nom de la puissance étrangère dont il est question.
Le décret indique que les concernés ont posé l’acte, « en fournissant des moyens, facilitant ainsi la pénétration des forces étrangères sur le territoire nigérien, tout en ébranlant la fidélité des armées…»
À cela s’ajoutent les faits de « complot contre l’autorité de l’Etat, de trahison, de participation à une entreprise de démoralisation de l’armée ou de la nation ayant pour objet de nuire à la défense nationale » et de diffusion de données ou de propos de nature à « troubler l’ordre public».
Les noms des personnes « provisoirement déchues de la nationalité » sont : Rhissa Ag Boulla ; Pagoui Hamidine Abdou ; Amadou N’gade Hamid ; Abdoul Kader Mohamed ; Abou Mahamadou ; Daouda Djibo Takoubakoye ; Karingama Walid Ibrahim ; Harouna Gazobi Souleymane ; Moussa Moumouni.
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