La Saint Valentin ou fête des amoureux est célébrée le 14 février de chaque année. A l’occasion de celle de 2025, nous avons rencontré des étudiantes à Ouagadougou et à Ziniaré (région du Plateau central). Sur le sujet, elles sont partagées entre indifférence et vivre l’amour.
Par Natabzanga Jules Nikiéma (correspondant)
Laetitia N. Compaoré est en 1re année au département Aménagement et développement durable du territoire à l’Université de Ziniaré. Elle est de retour des cours après 17h en compagnie d’un groupe de camarades dont deux garçons. Elle marque à première vue son indifférence.
« Saint Valentin n’est pas une fête en tant que tel », estime la jeune fille. Les précédentes fêtes des amoureux, elle ne s’y attendait rien jusqu’à ce qu’elle reçoive un cadeau-surprise. « Donc, je n’attends rien », indique l’universitaire qui hausse les épaules tout en éclatant de rire. Une attitude qu’elle veut encore adopter cette année. « Je garde la même mentalité. Je ne me fais pas trop d’idées. Ce qu’il me donne comme cadeau, j’accepte », se résout-elle.

Zénabou Ouédraogo, en 3e année de Lettres modernes à l’Université Joseph Ki -Zerbo de Ouagadougou partage le même point de vue que Laeticia Compaoré. « Depuis que j’ai connu la fête de Saint Valentin, je n’ai jamais fêté. Je ne considère pas la Saint Valentin comme une fête », explique-t-elle avant de préciser qu’elle n’a jamais eu de cadeau.
Géraldine Sawadogo, L3, filière Production végétale et agronomie à Ziniaré, qui garde toujours en souvenir ses cadeaux antérieurs, partage un autre point de vue. A son avis, c’est un jour spécial qui a son sens et son intérêt. Ainsi, « qu’il fasse un geste pour me montrer quand même qu’il honore le jour. Qu’il me donne un truc symbolique qui fasse que je vais me souvenir de lui chaque fois », souhaite l’étudiante. « Le cadeau peut être un nounours, un matériel, mais surtout pas de l’argent dont la valeur disparait quand on le dépense », précise-t-elle.

Probabilité d’une moto comme cadeau
De son coté, Simone Ouédraogo, également à Ziniaré, est certaine d’avoir un cadeau. « Je m’attends à une surprise », dit-elle toute confiante. « Une moto », précise-t-elle.
Alice Lougué de l’Université de Ouagadougou Joseph Ki-Zerbo, master 2 en sciences et technologies des aliments, est plus préoccupée par l’insécurité que vit le pays depuis quelques années que les histoires d’amour. Elle a passé ses fêtes de Saint Valentin antérieures à travers des sorties entre groupe d’amies.

« Actuellement, la Saint Valentin, c’est souhaiter que la paix revienne, qu’il y a cette joie de vivre ensemble ». « Je ne vais pas fêter. Je préfère prier pour qu’il y ait cette joie d’antan de vivre en harmonie et communier avec tous mes proches », dit-elle. « Avec cette situation je ne réclame rien de lui (ndlr, son copain). Elle laisse donc la liberté à son copain de lui offrir tout ce qui lui provient de son cœur.
L’origine de la Saint Valentin remonte à 1496 sous l’ère du Pape Alexandre VI. L’histoire raconte que Saint-Valentin reposerait sur le tragique destin de Valentin de Terni qui, à travers son acte de bonté et de défi motivé par l’amour, a été désigné saint patron des amoureux.