Le Réseau Ouest-Africain pour l’édification de la Paix (Wanep), en collaboration avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et le Programme Régional du PNUD pour l’Afrique, a tenu un atelier d’information sur l’actualisation du plan d’action national sur la résolution 1325. L’activité s’est déroulée sur deux jours, du 8 au 9 novembre 2021. Ce projet est soutenu par la Coalition nationale des femmes(CNF) dans sa mise en œuvre. Il s’agit du renforcement pour l’élaboration de politique et loi en faveur de l’agenda Femmes, Paix et Sécurité (FPS).
Le Réseau Ouest-Africain pour l’édification de la Paix (WANEP) en partenariat avec le PNUD et la CEDEAO a mis en œuvre un projet intitulé « Bâtir une Approche Inclusive de Relance post Covid-19, de sortie de crise et de réformes de la gouvernance au sahel et en Côte d’Ivoire Phase II ».
C’est un projet qui s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par les trois institutions pour consolider le programme Femmes, Paix et Sécurité(FPS), ancré sur la résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations Unies.
Cette résolution vient fondamentalement changer l’image des femmes dans les situations de conflit. Elles passent de victimes à celles de participantes œuvrant activement au maintien et à la consolidation de la paix ainsi qu’aux négociations.
C’est ainsi que, la Coalition Nationale de Femmes (CNF) composée de 120 femmes qui servent de plate-forme pour amplifier la voix et l’action collective des femmes afin d’influencer le paysage politique et socio-économique de leur région.
Dr Julienne Gue, représentante de la Coalition nationale des femmes(CNF) explique que cet atelier va permettre de réfléchir aux stratégies d’autonomisation économique des femmes et à la nécessité de créer des espaces sûrs pour les femmes et les filles.
« Cet atelier a pour but d’élaborer une feuille de route comme un tableau de bord pour la CNF dans le domaine de la paix et de la sécurité. Cela va permettre de mener des actions, même à la fin du projet. La femme pourra jouer son rôle légendaire dans l’apport de la paix dans la sécurité, dans la famille, dans nos nation et même au niveau international ».
Dr Gue informe également que la coalition a entrepris une série d’initiatives de plaidoyer pour obtenir des engagements de la part des autorités traditionnelles communautaires en faveur d’une participation accrue des femmes dans les instances de gouvernance .
Alice Combary, la coordinatrice nationale de Wanep-Burkina a fait savoir que la première phase du projet s’est déroulée du 1er octobre au 31 décembre 2020. ce projet a mis l’accent sur le Niger, le Burkina Faso, le Mali et l’un des pays frontaliers qu’est la Côte d’Ivoire.
Mme Combary indique que « la deuxième phase du projet qui sera exécutée d’octobre à décembre 2021 au Burkina Faso, et au Mali, vise à créer une plate-forme de collaboration entre la Coalition Nationale des Femmes, le Ministère en charge du genre et de l’égalité des sexes dans les pays respectifs et d’autres acteurs étatiques intervenant dans la mise en œuvre de l’agenda FPS ».
De l’avis de la coordinatrice, les pays ont été spécifiquement ciblés pour leur fragilité politique et leur vulnérabilité. Pour elle, ces pays pourraient influencer davantage l’expansion opportuniste et la consolidation de l’extrémisme violent à travers le Sahel et l’Afrique de l’Ouest.
Edwige Mensah, coordonnatrice du bureau de liaison de WANEP à la CEDEAO, encourage les femmes à s’approprier ce projet. Elle les invite à l’unité « Devant cette lourde tâche, nous devons nous armer de courage, de force de dynamisme et de volonté malgré les obstacles. Nous devons surtout nous unir, c’est ce qui fait la force de ce groupe ».
Le représentant de la CEDEAO, Juliāo Mane réitère ses encouragements à l’endroit de WANEP. Il a aussi souligné que les difficultés qui sévissent dans la sous-région ne doivent pas freiner leur élan dans la mise en œuvre du plan.
Venue du Bénin, la représentante de l’ONG Femwise-Africa Houngan Ayemonna, dit qu’elle est là pour soutenir Wanep-Burkina.
Mme Ayemonna est « très fière des résultats des travaux et de l’encouragement du gouvernement pour la mise en œuvre de ce programme. C’est un projet qui vient accompagner l’Etat dans tout ce qu’il fait pour la mise en œuvre de la résolution 1325 et l’implication des femmes dans ce processus ».
Quant au représentant de la ministre de la Femme, Abdou Balboné, il réaffirme l’engagement de la ministère à soutenir Wanep dans ces projets. Il a souhaité plein succès au projet pour qu’il connaisse des résultats profitables à la CEDEAO.
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