Les deux ex partis au pouvoir, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) et le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) ont demandé la reprise du dialogue politique. C’était à l’occasion des vœux de nouvel an.
Par Daouda Kiekieta
Reprises des activités des partis politiques et renouer le dialogue et la concertation avec la classe politique sont entre autres les appels des ex partis au pouvoir, le MPP et le CDP à l’occasion des vœux du nouvel an.
« Je saisis l’opportunité pour lancer de manière solennelle, un appel au Président de la Transition, de permettre la reprise des activités politiques.
Tout au moins de permettre aux partis politiques de pouvoir réunir leurs directions statutaires pour répondre de temps à autres aux sollicitations du Gouvernement de la transition et de l’Assemblée Législative de Transition sur les grandes réformes judiciaires économiques et politiques envisagées » a exhorté Eddie Komboïgo, président du CDP, parti de l’ancien président Blaise Compaoré.
Pour lui, loin d’être une entrave, les appels à la mobilisation de leurs militants seront un renforcement de la lutte contre le terrorisme et un soutien fort à la libération de notre patrie, insiste-t-il.
De son côté, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) invite le gouvernement à renouer avec la concertation et le dialogue avec la classe politique et l’ensemble des forces vives de la nation.
Clément Sawadogo, le premier vice-président du MPP, a exhorté les autorités de la Transition et l’ensemble des burkinabè à faire en sorte que 2024 soit une année de cohésion sociale, de patriotisme, de résilience, de réconciliation des cœurs, d’unité et de concorde nationale.
« De façon particulière, le MPP invite le Gouvernement de la Transition à renouer avec la concertation et le dialogue avec la classe politique et l’ensemble des forces vives de la nation sans exclusive pour trouver un consensus national sur les préoccupations de la nation et renforcer la mobilisation sociale pour la lutte contre le terrorisme » a-t-il indiqué.
Le 9 juin 2023, l’ex majorité Alliance des partis et mouvements politiques de la majorité présidentielle (APMP) avait invité les autorités à lever la suspension des activités des partis politiques, dans une lettre adressée au ministère de l’Administration territoriale.
Cela fait suite à une invitation dudit ministère aux partis de faire parvenir leurs réflexions et avis sur les textes proposés en vue de la relecture du code électoral et du régime juridique des partis politiques.
La suspension des activités des partis politiques est intervenue le 30 septembre 2022 dès la prise du pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré.
Plusieurs partis qui ont tenté de tenir leurs activités se sont vu refuser leur requête par le ministère de la l’administration territoriale.