spot_img
spot_img

Effondrement des infrastructures publiques au Burkina Faso : « la corruption ou la complicité est la première cause », Stanislas Ouaro

Publié le : 

Publié le : 

Le ministre de l’Education nationale, de l’alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, le Pr Stanislas Ouaro et le ministre de l’Urbanisation et de l’Habitat Bénéwendé Sankara ont co-animé une conférence de presse, le jeudi 17 juin 2021 à Ouagadougou. L’objectif du point de presse était de donner des éclaircissements sur les infrastructures publiques dégradées entre avril à juin 2021 suite aux intempéries.

Par Rama Diallo, stagiaire

Suite à l’effondrement des infrastructures publiques depuis le début de l’hivernage, le Conseil des ministres du mercredi 16 juin 2021 a fait le point des infrastructures dégradées. 170 infrastructures publiques dont 110 du ministère en charge de l’Education nationale.

Les régions les plus touchées par le phénomène sont celles du Centre-Est et du Nord qui totalisent chacune 19% du nombre total des infrastructures endommagées. Les infrastructures du primaire sont les plus nombreuses à subir les dommages. Elles représentent 85% du nombre total des infrastructures endommagées, soit 94 infrastructures sur les 110 recensées, a indiqué le Pr Stanislas Ouaro

« Parmi les infrastructures endommagées, on note que ce sont les infrastructures ayant une durée de vie de moins de 20 ans qui constituent le plus grand nombre d’infrastructures endommagées par les intempéries. Elles représentent 65 % du nombre total des infrastructures endommagées soit 72 ouvrages sur les 110 recensés », explique le ministre.

24 établissements d’enseignement publics sur les 110 endommagés ont été réalisés il y a moins de 5 ans.

Pour le Pr Ouaro, un certain nombre d’éléments pourraient être à l’origine des dégradations des infrastructures éducatives. Il s’agit du non-respect des normes de construction ou des termes contractuels par les entreprises de travaux et le manque ou l’insuffisance du suivi contrôle des constructions.

L’autre explication est l’insuffisance de la supervision contrôle par le maître d’ouvrage. Il a, également, l’exposition des infrastructures aux vents, l’isolement des infrastructures et la mauvaise orientation dans l’implantation de ces infrastructures qui pourraient être des causes de la dégradation des bâtiments. « La première cause de mon point de vue et je pèse bien mes mots, il y a soit de la complicité ou de la corruption », a-t-il ajouté.

A la question de savoir combien pourrait coûter un bâtiment de trois classes. Le ministre répond que « pour la construction d’un bon bâtiment de trois classes, de latrines, un magasin et un forage, le coût s’élève à 50 millions de francs CFA ».

Pour le ministre en charge de l’Urbanisme, le respect de la règlementation des normes de construction et des clauses contractuels sont indispensables pour disposer d’infrastructures éducatives de qualité. Il est envisagé la généralisation du suivi citoyen à travers l’implication des communautés locales bénéficiaires dans le suivi de la réalisation des infrastructures éducatives.

D’autres actions pourraient être envisagées à l’issue des investigations approfondies qui pourraient être conduites, a martelé le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, Bénéwendé Sankara.

Me Bénéwendé a dénoncé la corruption, le clientélisme et l’affairisme dans les demandes d’appel d’offre qui ne respectent pas les normes.

« Nous devons faire en sorte que tous ceux qui vont entrer dans le secteur de la construction puissent respecter la loi. Ce travail se fera dans l’intérêt de la sécurité de nos populations.

 Il est donc de notre responsabilité de sensibiliser les collectivités ainsi que tous ceux qui sont dans le domaine pour que la règlementation soit suivie »,a poursuivi le ministre.

www libreinfo.net

- Advertisement -

Articles de la même rubrique

Togo : Transition vers une nouvelle république !

La Cour constitutionnelle du Togo a confirmé hier, voix pour voix, les résultats provisoires des élections législatives et régionales du 29 avril dernier. Aucune...

Présidentielle au Tchad : Le conseil constitutionnel saisi pour des irrégularités

Au Tchad, le Premier ministre Succès Masra, candidat à la présidentielle, a introduit un recours en justice pour protester contre les résultats de l'élection...

Dialogue inter-malien : les partis signataires du 31 mars 2024 dénoncent les conclusions

Dans une déclaration commune en date du 12 mai 2024, consultée par Libreinfo, les partis signataires du 31 mars 2024, dénoncent « vigoureusement la...

Relations bilatérales : Le Niger accuse le Bénin d’entraîner des terroristes à ses frontières pour l’attaquer

Lors  d’un point de presse le samedi 11 mai à Niamey, le Premier ministre nigérien, Ali Mahaman Lamine Zeine a affirmé que pour des...

Transition : des manifestants demandent une prolongation

La Coordination nationale des associations de veille citoyenne (CNAVC) a sonné la mobilisation de ses partisans ce samedi 11mai 2024 à Ouagadougou, pour demander...
spot_img

Autres articles

[Tribune] Médiation CEDEAO/AES, soutien au président Faye

Le président ghanéen Nana Akufo-Addo à la suite du président nigérian Bola Tinubu vient de demander à son homologue sénégalais Bassirou Diomaye Faye, d’entrer...

Économie/UMOA: le Burkina mobilise 130 milliards Fcfa

Le Trésor public du Burkina Faso a mobilisé 129,68 milliards Fcfa sur le marché de l'UMOA suite à l'emprunt obligataire lancé du 11 avril...

Burkina/Sécurité : L’éducation à la vie familiale, une clé de résilience contre le terrorisme 

Le salon international de la famille de Ouagadougou s'est ouvert le vendredi 17 mai 2024 dans la capitale burkinabè. A l’occasion, Jean Marie Tiendrebeogo,...

Burkina/Finance : Une «Nuit des bâtisseurs », pour célébrer les 50 ans d’existence du RCPB

Le Réseau des caisses populaires du Burkina (RCPB) a organisé, le 17 mai 2024, à Ouagadougou, une cérémonie appelée «Nuit des bâtisseurs », pour...

Burkina/l’USSU-BF:  392 athlètes du Plateau Central participent aux phases finales régionales

Dans la région du Plateau Central, 392 athlètes accompagnés de leurs encadreurs participent aux phases finales régionales des compétitions de l’Union des sports scolaires...