Lors de son investiture comme candidat du PPA-CI, le vendredi 10 mai, Laurent Gbagbo s’est montré inquiet face aux problèmes qui secouent l’Afrique. Il veut instaurer une diplomatie qui rend «l’Afrique effectivement indépendante».
Par Prisca Konkobo
Dans son discours d’investiture, Laurent Gbagbo a souligné les défis majeurs auxquels le continent est confronté.
«Nous avons des problèmes, comme l’est du Congo. c’est la galère laba, il y a des morts tous les jours. Nous avons des problèmes comme le Sahara occidental qui est un problème infini entre l’Algérie et le Maroc. Nous avons des problèmes comme l’AES. Le Niger, le Mali et le Burkina ont créé l’AES. Ils vont bientôt créer leur monnaie», a-t-il indiqué.
Gbagbo a critiqué l’inaction de l’Afrique face à ces défis et a appelé à une diplomatie audacieuse.
«Il nous faut une diplomatie qui bouscule l’union africaine, qui bouscule les organisations africaines pour que sur ce terrain là, l’Afrique s’en sorte au lieu de se battre tous les jours» a suggéré Laurent Gbagbo dont l’investiture intervient alors qu’il est inéligible aux élections.
En 2018, il est jugé et condamné à 20 ans de prison pour son implication présumée dans l’attaque de la Banque Centrale des État de l’Afrique de l’Ouest ( BECEAO).
Bien qu’ayant obtenu la grâce présidentielle de Alassane Ouattara, il n’a pas encore été amnistié. Et Malgré ceci, ses partisans gardent espoir de voir ses droits rétablis avant les élections présidentielles de 2025.