Alexandre Sankara, sankariste, a réagit après le verdict du procès de l’assassinat du Président Thomas Sankara et de ses douze compagnons. Comment apprécie-t-il le verdict du Tribunal ? Comment trouve-t-il le déroulement du procès depuis son ouverture le 11 octobre 2021?
Par Rama Diallo
La tenue du procès Thomas Sankara et de douze de ses compagnons a été le fruit d’une lutte de longue haleine des familles, des avocats et du peuple burkinabè, indique Alexandre Sankara.
Le déroulement du procès a connu quelques perturbations avec l’avènement du coup d’Etat le 24 janvier 2022. Mais très vite, les choses sont rentrées dans l’ordre et le procès a pu se dérouler normalement, a-t-il ajouté.
L’ancien député a fait savoir que c’est avec soulagement et satisfaction qu’il a accueilli le verdict du procès Thomas Sankara et de 12 de ses compagnons assassinés le 15 octobre 1987 au Conseil de l’Entente.
«J’étais à l’audience ce mercredi 6 avril 2022, désormais jour historique et mémorable pour nous les sankaristes d’ici et d’ailleurs, mais aussi pour tout le peuple burkinabè et les peuples d’Afrique et d’ailleurs épris de justice, de liberté et d’humanisme», explique M. Sankara.
Il dit être soulagé « parce que notre attente a été longue et semée d’embûches de tous ordres. Pendant 35 longues années de souffrance, d’ostracisme et d’humiliation, 20 ans de batailles judiciaires acharnées et 6 mois de procès incertains, c’est un véritable soulagement aujourd’hui d’assister à l’épilogue de ce procès historique».
Alexandre Sankara a cependant rendu hommage à tous ceux qui ont permis à ce que le procès ait lieu. Il a eu une pensée spéciale pour les veuves et leurs enfants. Le sankariste a salué aussi le courage et la détermination des avocats des parties civiles et de la défense qui ont chacun joué leur rôle pour la manifestation de la vérité.
« Mes sincères félicitations aux membres du Tribunal pour avoir mené ce procès à terme. Ils entrent dans l’histoire pour avoir conduit avec brio ce procès. Enfin, bravo au peuple burkinabè qui sort grandi et qui montre à la face du monde que le Burkina Faso n’est pas le pays des hommes intègres pour rien » conclut l’ex député.
