L’alliance “Ensemble pour le Faso” a organisé une conférence de presse, le jeudi 2 juin 2022 à Ouagadougou, à l’occasion de la commémoration de l’an 31 de l’adoption de la Constitution du 02 juin 1991, marquant l’avènement de VIe république. Pour cette alliance regroupant cinq partis politiques, “la Transition est une continuité de la politique faite pour se servir au dos des populations”.
Par Daouda Kiekieta
Pour commémorer l’anniversaire de l’an 31 de l’adoption de la Constitution de la quatrième république le 02 juin 1991, l’Alliance” Ensemble pour le Faso” a animé une conférence de presse au cours de laquelle elle s’est prononcée sur la situation sécuritaire en lien avec l’avènement des militaires au pouvoir.
Pour cette alliance, le coup d’État du 24 janvier 2022, est venu remettre en cause les valeurs démocratiques enclenchées suite à l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014.
Alors que ce coup d’État avait suscité une lueur d’espoir chez une partie de la population, Me Guy Hervé Kam et ses camarades pensent que le pouvoir du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), auteur du putsch, est “impuissant à protéger la vie des Burkinabè”.
» Si l’ex pouvoir n’a pas été à la hauteur des aspirations des Burkinabè, l’actuel est en train de tuer tout enthousiasme chez nos jeunes qui rêvent d’un autre Burkina Faso plus paisible, juste et prospère », indique Me Guy Hervé Kam, président du mois de l’alliance.
A en croire, Me Kam, les préoccupations des populations semblent être reléguées au second plan par les autorités de la transition. “Dès sa prise de pouvoir, le MPSR s’est montré plus préoccupé de sa position de pouvoir que du triste sort des Burkinabè”, a-t-il dit.
Pire, poursuit le Coordonnateur national du Mouvement Sens, le pouvoir s’est inscrit dans une dynamique de politiser et de militariser l’administration publique à travers les changements à la tête des institutions et des sociétés d’État. “Pas un seul conseil de ministre ne passe sans de nouvelles nominations”.
Fort de ce “tableau sombre”, l’alliance exige entre autres, la lumière sur le drame d’Inata, le retour des militaires affectés dans les administrations civiles au sein de leur camps et casernes, le contrôle rigoureux de l’inflation en publiant les prix des produits chaque semaine et l’abrogation du décret portant rémunération des ministres.
» Nous appelons le Lieutenant-colonel Damiba à répondre sans délai à ces exigences, faute de quoi, ce sera au tour du peuple de prendre ses responsabilités », averti l’alliance Ensemble pour le Faso.