Le 23e anniversaire de l’assassinat du journaliste burkinabè d’investigation Norbert Zongo et de ses trois compagnons, se déroulera le 13 décembre 2021 date de leur assassinat à Sapouy le 13 décembre 1998. A l’occasion, deux organisations ont animé une conférence de presse mardi 7 décembre 2021 à Ouagadougou. Il s’agit du Collectif des organisations démocratiques de masse et des partis politiques (CODMPP) et de la Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC). L’objectif est d’annoncer le programme des activités de cette commémoration. Dans les échanges, la gestion de la crise sécuritaire est apparue.
Par la Rédaction
La gestion de la crise sécuritaire au Burkina Faso est revenue dans les débats entre les conférenciers et les hommes de médias.
Appréciant la situation sécuritaire du pays, le président du MBDHP (Mouvement Burkinabè des Droits de l’Homme et des Peuples), Chrysogone Zougmoré, a déclaré qu’elle est chaotique. Il estime que le régime en place a perdu le contrôle de la gestion de la crise sécuritaire qui secoue le Burkina Faso.
Les conférenciers ont également dénoncé les interpellations abusives qui sont intervenues après la marche du 27 novembre 2021 où les croquants demandaient le départ du Président Roch Kaboré du pouvoir. Les arrestations selon eux, concernent les personnes hostiles à cette gestion, comme ce qui se faisait au régime passé.
Pour Chrysogone Zougmoré, les arrestations augmentent davantage la colère des citoyens qui ne demandent qu’à être sécurisés.
« Ils disent que ce n’est pas le MPP [Mouvement du Peuple pour le Progrès, parti au pouvoir] qui a envoyé le terrorisme, ou que c’est un phénomène mondial. Ce qu’ils oublient, c’est que dans ces pays, on n’abandonne pas les soldats au front, il n’y a pas de millions de déplacés là-bas », assène Chrysogone Zougmoré.
