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Valorisation de l’oralité au Burkina : utiliser ce canal pour transmettre des valeurs 

Le ministre de la Communication, de la Culture, des arts et du tourisme, Jean Emmanuel Ouédraogo, dans le cadre du Mois du Patrimoine, a assisté, le mardi 14 mai 2024 au musée national à Ouagadougou, à la soirée de l’oralité avec des conteurs et instrumentistes traditionnels. Cela vise à utiliser la tradition orale  pour transmettre des messages de cohésion et d’union aux plus jeunes.

Par Issoufou Ouedraogo  

Des prestations de la troupe Benda, de Kalakala, de Pacôme Kaboré et de KPG conteur, pour ne citer que celles-là, ont constitué les temps forts de la soirée de l’oralité au musée national à Ouagadougou.

«Les contes, récits imaginaires, constituent un canal important de cette oralité, car ils participent à la construction de la société», selon les conteurs de la soirée .

C’est ainsi qu’à l’occasion de cette activité, la troupe Benda a conté et retracé, par exemple, les origines de certains noms de famille comme Tapsoba, Sawadogo, Ouédraogo…

Selon Pingdéwindé Gérard Kientega communément appelé KPG, l’oralité était « une écriture africaine parce qu’elle gravait dans les consciences collectives et individuelles les nobles vœux de la société idéale.»

Malgré les offres modernes d’éducation, le conteur KPG insiste que l’oralité doit occuper une place de choix dans «notre cultureEn ce sens que c’est un canal de transmission et un outil pédagogique, indique-t-il.

C’est dans ce cadre là, a-t-il dit, que «nous avons organisé en partenariat  avec le ministère de la communication, de la culture, des arts et du tourisme cette soirée pour montrer à nos enfants les valeurs et la puissance du conte.»

Pour le ministre de la Culture, Jean Emmanuel Ouédraogo: «ce que nous avons vu ce soir nous réconforte, nous avons un très riche patrimoine à valoriser.»

«On a suivi quelques contes, le langage des instruments  qui racontent de belles histoires riches en enseignements. Cela fait partie de notre potentiel culturel, de nos traditions», ajoute-t-il.

«Et pourquoi ne pas instituer ces pratiques même au niveau des élèves dans les établissements afin d’offrir aux enfants l’occasion d’apprendre et d’intégrer des valeurs de façon distractive », s’interroge le ministre Jean Emmanuel Ouédraogo. 

Réaction de quelques participants 

L’élève Nadiatou Maiga de l’établissement oasis du savoir explique que cette soirée motive à aimer notre culture qui est très riche en enseignements de valeur de ce qu’étaient nos grands-parents. 

«À travers les contes, nous avons découvert des valeurs de respect et autres que je ne connaissais pas. Au moins ce soir, je connais un peu mes origines», se réjouit l’élève Nadiatou Maiga.

Et pour  Ferdinand Gaël Kafando, du même établissement,  cette soirée «m’interpelle à ne pas oublier mes ancêtres et de savoir d’où je viens. De ne pas oublier notre langue le mooré et savoir qu’on peut avoir la foi, mais il ne faut pas oublier la culture.»

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