Par La Rédaction
Le promoteur immobilier Burkinabè Abdoul’ Service International construit le Burkina Faso,pourrait-on dire. C’est à croire que le gouvernement Burkinabè à abandonner les lotissements au profit des promoteurs immobiliers. En effet,en juillet dernier,le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat Maurice Dieudonné Bonanet a signé plusieurs arrêtés qui autorisent le géant de l’immobilier burkinabè à lotir des terrains sur plusieurs sites entre Ouagadougou(province du Kadiogo) et Bobo Dioulasso(province du Houet).
La superficie cumulée de ces terrains s’élève à 711 hectares. Dans la province du Kadiogo,commune de Komsilga,la société devrait lotir 166 hectares sur deux sites sis à Bassem-Yam. A Zakin dans la commune de Saaba,province du Kadiogo c’est une superficie de 124 hectares qui est attribuée à la société immobilière.A Boassa dans la commune de Ouagadougou,c’est une superficie de 165 hectares qui lui est attribuée. Le ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat a par ailleurs autorisée la société immobilière Abdoul’ Service international à procéder à un lotissement de plus de 109 hectares à Sakabi dans la commune de Bobo Dioulasso,province du Houet. Enfin,elle est aussi autorisée à lotir un site sis à Zagtouli-Tinsouk à cheval entre la commune de Ouagadougou et Tanghin-Dassouri dont la superficie est de 147 hectares.
Selon l’article 5 des arrêtés consulté par Libreinfo.net, les parcelles d’habitation dégagées sont destinées exclusivement à la production de logements,conformément au contenu du projet immobilier approuvé.Il est strictement interdit à la société de la promotion immobilière de Abdoul’ Service International de vendre des parcelles nues sur la base de la présente autorisation à lotir.
Le Burkina Faso fait face à un besoin de plus en plus élevé de logements.Les Burkinabè achètent les parcelles aux prix très exhorbitants dans les grandes villes comme Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. Ces dernières années le pays a connu une floraison de promoteurs immobiliers.
Le Président Kabore avait fait la promesse de réaliser 40 mille logements sociaux durant son quinquennat mais le projet bat de l’aile. Les coûts de terrains sont excessivement chers mais pire tous s’accordent à dire que le foncier est une bombe sociale à retardement.Le 10 juillet 2020 à l’issue d’une visite du Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN) au Mogho Naba Baongho,celui ci avait exhorté le HCRUN à s’intéresser au problème foncier qui est une bombe dormante.
