L’organisation burkinabè de la société civile, Le balai citoyen, a organisé une conférence de presse le jeudi 07 octobre 2021 à Ouagadougou. Quatre sujets majeurs ont été abordés par les conférenciers. Il s’agit de la situation sécuritaire, du procès Thomas Sankara, de la fermeture des frontières terrestres et ferroviaires et du système éducatif burkinabè. Le mouvement est revenu sur une plainte sans suite déposée en juin 2021 contre le gouvernement pour non-assistance à personne en danger.
Par Nicole Sawadogo, stagiaire
Le balai citoyen a ouvert sa conférence de presse avec la dénonciation de la gestion calamiteuse de la crise sécuritaire par gouvernement. Des attaques terroristes à répétition en passant par la crise humanitaire y relative, le mouvement de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, est insatisfait de la gestion de la crise sécuritaire. Il dit l’avoir exprimé le 28 juin 2021 à travers une plainte déposée contre le gouvernement pour non-assistance à personne en danger et une dénonciation de faits pouvant constituer des infractions pénales. Ces plaintes ont été déposées auprès du Procureur du Faso près le Tribunal de Grande Instance Ouaga 1. Mais aucune ligne n’a bougé sur ces dossiers, regrette le mouvement.
Il menace de mettre la justice en garde pour une éventuelle « volonté délibérée d’ignorer ces dossiers ». Le balai citoyen demande également à la justice de ne porter aucune attention à des campagnes de communication affirmant qu’un rapport d’experts de l’ONU aurait disculpé les personnes incriminées.
Le mouvement croit à cette procédure judicaire que d’aucuns perçoivent comme une utopie. D’ailleurs, « c’est cette utopie qu’il faut revendiquer. C’est grâce à des utopies que l’insurrection a pu avoir lieu », déclare le porte-parole du balai citoyen, Serge Bambara alias Smokey.
Nous n’allons pas nous laisser divertir, le procès aura bel et bien lieu le lundi
L’absence annoncée du principal accusé, l’ex-président Blaise Compaoré au procès de l’assassinat du capitaine Thomas Sankara, ne saurait empêcher la tenue de l’audience le 11 octobre 2021, rassurent les conférenciers. Cette information portée par les avocats de l’accusé à quelques jours de la tenue du procès, est perçue comme un divertissement par le mouvement. « Nous n’allons pas nous laisser divertir, le procès aura bel et bien lieu le lundi. », prévient Éric Kinda, le porte-parole du mouvement. L’absence de M. Compaoré n’est pas un problème fondamental, poursuit-il, d’autant plus qu’il peut être jugé par contumace.
Le mouvement exhorte les autorités judiciaires à prendre toutes les dispositions pour une retransmission du procès par les médias aux fins de permettre aux Burkinabè vivants au pays et à l’étranger, de suivre de bout en bout le jugement qu’il qualifie d’historique.