Le parti politique Mouvement pour la renaissance du Burkina (M.R.B) de Yéli Monique Kam démissionne de l’Alliance des partis de la majorité présidentielle (APMP). L’annonce a été faite au cours d’une conférence de presse, le vendredi 21 janvier 2022 à Ouagadougou. Elle dénonce la mauvaise gouvernance du pouvoir en place.
Après le Parti pour la Démocratie et le Changement (PDC), de Saran Sérémé, c’est au tour de l’ex candidate malheureuse à la présidentielle de novembre 2020 et présidente du Mouvement pour la Renaissance du Burkina Faso (MRB), Yéli Monique Kam, de quitter la majorité présidentielle.
La nouvelle a été rendue publique le vendredi 21 janvier 2022.«Ce n’est qu’hier ( 20 janvier 2022 ,Ndlr) que nous avons déposé au ministère de l’Administration territoriale, notre démission de la majorité présidentielle », a-t-elle révélé.
Au regard de la situation sécuritaire dégradante , Yéli Kam dénonce une mauvaise gestion du gouvernement , qu’elle qualifie de «gouvernance catastrophique, caractérisée par des crimes économiques ».
Pour elle , le président Roch Kaboré a failli dans sa mission de protection de l’intégrité du pays.«En 2015, le président Kaboré héritait d’un territoire de 274 000 km2, force est hélas de constater que le régime en place a perdu les 2/3 du territoire national .»
A cette occasion, elle appelle l’Armée à prendre « pleinement ses responsabilités dans la lutte du peuple pour un changement de paradigme ».
Selon la présidente du MRB, l’intervention de l’Armée devient une nécessité, par un «pronunciamiento» pour exiger la démission de Roch Kaboré, dans la vision de favoriser une alternance politique. Celle-ci précise que le « putsch » n’est pas un coup d’État.
A cet effet, Mme Kam a annoncé une série de manifestations qui seront organisées tous les vendredis à partir de 14 heures à la place de la nation par les partisans de son parti.
En ce qui concerne les restrictions sur la connexion internet, Yeli Kam n’est pas passé par quatre chemins pour qualifier cela d’un abus de pouvoir . Pour elle, le gouvernement cherche à se protéger en empêchant le peuple de s’exprimer.
Pour mémoire, Yéli Monique Kam, a été la seule dame à la présidentielle de 2020. Son projet de société était assis sur des réformes majeures de l’Education nationale. Après la présidentielle, elle avait rejoint les partis politiques de la majorité présidentielle.
A lire: Fermeture du Lycée Philippe Zinda Kaboré :«ce sera la chute d’un symbole national», Yéli Monique Kam