Le lancement officiel du Forum Ditanyè a eu lieu le mardi 24 mai 2022 à Ouagadougou. Ce forum a pour ambition de créer les conditions d’une réflexion profonde sur la meilleure façon de doter le Burkina Faso des institutions politiques et d’une démocratie qui règlent les problèmes des citoyens.
Par Rama Diallo
Le forum Ditanyè a été officiellement mis sur lancé le 19 mai 2022. Les missions de ce forum sont: réfléchir la démocratie et les institutions pour qu’elles s’adaptent aux Burkinabè, et engager de larges concertations pour la constitution d’un « front démocratique».
«Le Ditanyè n’a pas pour ambition de conquérir et de gérer le pouvoir de l’État. Son ambition c’est de contraindre à la réflexion et à l’action pour imaginer une démocratie, des institutions et des mécanismes qui mettent à l’abri des éternels recommencements, des éternels ballotage entre des politiques irresponsables et des militaires qui prétendent arbitrer le jeu politique mais qui ne sont pas dans leur rôle», a signifié Dr Guy Yogo, membre du comité de pilotage du forum.
La première conférence publique du forum se tiendra le 31 mai à Ouagadougou à l’Université Joseph Ki Zerbo.
Newton Ahmed Barry pense que pour changer les choses l’on n’a pas besoin d’être aux affaires. Pour lui, pour changer les choses, il faut tout simplement lutter.
«Je pense que la force du changement ce sont les idées. La preuve est que chaque fois qu’un régime politique arrive sans idée au pouvoir, il échoue ou il passe son temps à se partager l’argent parce que c’est tout ce qu’ils savent faire. Il n’y a pas d’autres valeurs que le matériel», a indiqué l’ex président de la CENI.
Pour changer ce système, le journaliste estime qu’il faut qu’il ait des réflexions pour imaginer et trouver ce qui est bon et bien pour le peuple burkinabè.
Pour certains, la corruption, l’incivisme et l’injustice sont les causes de tout ce que traverse le pays aujourd’hui. Monsieur Barry, quant à lui, pense que c’est plutôt la corruption, l’incivisme et l’injustice qui sont les conséquences de la mauvaise gouvernance et de la mauvaise éthique des gouvernants. Selon lui, c’est la mauvaise gouvernance qui a plongé le pays dans cette situation.
Concernant le gouvernement de la Transition, le journaliste dit ne pas savoir pour le moment où les militaires veulent envoyer le pays.
« Le président Damiba a dit qu’il nous donne cinq mois pour un bilan. C’est ce qu’on appelle une annonce qui n’a pas d’éléments d’appréhension. Il faut qu’il détaille un chronogramme pour lequel nous puissions suivre et savoir effectivement que dans cinq mois, voilà l’objectif qu’on veut atteindre. S’il faut croire qu’on doit s’asseoir et attendre dans cinq mois des résultats hypothétique, il y a un problème. Rien n’est annoncé et un objectif clair n’est pas fixé», s’inquiète Newton Ahmed Barry.
